Une sixième extinction de masse

«Le taux d’extinction moyen des espèces au cours de l’histoire de la Terre se situe aux alentours de 25 % par million d’années … Or les taux d’extinction récents au cours des quatre derniers siècles sont de l’ordre de 100 à 1 000 fois supérieurs... » Michel Loreau
L’ampleur du phénomène, en un temps aussi court, remet en cause la dynamique de l'évolution.

La liste est longue des atteintes à la biodiversité.
Longue et dramatique liste dont une petite partie des hommes seulement est responsable, tandis que d’autres œuvrent à la préserver, l’entretenir ou bien à la cultiver !

Homo sapiens fait peser sur toutes les autres espèces ses pollutions d’origines industrielle, agricole et domestique, ses destructions d’habitats (zones humides, coraux, forêts tropicales), ses surexploitations...
Ainsi, les océans ont perdu en un siècle près de 80% de leurs populations de grandes tailles.

Ainsi, près de la moitié des forêts originelles mondiales a disparu au cours de ces 50 dernières années.

Ainsi, un quart des espèces d’oiseaux a été détruit ; 100 % des mammifères de plus d’une tonne… Tous ceux de plus de 100 kg sont menacés…

Ainsi la moitié des amphibiens connus sont en péril…

Encore plus grave, les populations des espèces survivantes  régressent dramatiquement !

Les chercheurs, pourtant prudents, soulignent l’ampleur de l’extinction en cours ! Leurs constats sont dramatiques.

Ainsi, l’écologue Michel Loreau note : «Ce taux d’extinction moyen des espèces au cours de l’histoire de la Terre se situe aux alentours de 25 % par million d’années, avec des différences importantes selon les groupes taxonomiques… Or les taux d’extinction récents au cours des quatre derniers siècles sont de l’ordre de 100 à 1 000 fois supérieurs au taux moyen. Par conséquent, il est clair que l’on est déjà entré dans une phase d’extinction de masse.»

 

Là encore, ce n’est pas que l’ampleur du phénomène qui pose problème, c’est également sa rapidité qui rend très difficile l’adaptation de trop nombreuses espèces.

Non seulement les activités humaines provoquent ces extinctions, mais, en investissant tous les écosystèmes, elles remettent en cause la dynamique de l’évolution, au moins pour les espèces macroscopiques… La dynamique des micro-organismes quant à elle reste encore fort peu connue !
Nous pouvons nous demander quelle sera la biodiversité de demain !

« La biodiversité n’est pas qu’une question d’espèces :
c’est l’ensemble de la diversité des gènes, des interactions,
des individus et des populations qui constituent un écosystème.
Par conséquent, si un acteur s’éteint,
c’est l’ensemble de la communauté écologique qui est menacée.
Pourquoi ? Parce que la biodiversité est intrinsèquement liée à la coévolution. »

« Moins il y aura de diversité, moins nous aurons de chances de survivre
à des circonstances telles que des catastrophes naturelles de grandes ampleur
ou à la diffusion d’agents pathogènes virulents.» Pascal Picq 

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